mardi 1 mai 2012

UQAC, dépenses critiquées..... recteurs et vice-recteurs exagèrent

Des dépenses critiquées

CA_DianeTremblay

Diane Tremblay @

Journal de Québec, Publié le:

’adjoint au recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), Martin Gauthier, a le cœur voyageur. En seulement quatre mois, ce haut dirigeant a fait trois voyages en Chine, aux frais de l’établissement, sans compter ses déplacements rapprochés à Strasbourg et à Paris.

Au moment où le sous-financement des universités québécoises défraie la manchette, les nombreux voyages des cadres supérieurs de l’UQAC font jaser.

En vertu de la Loi sur l’accès à l’information, le journaliste Dominic Maurais, de CHOI Radio X, a obtenu la liste des comptes de dépenses de M. Gauthier et du recteur Michel Belley. Les factures de billets d’avion, de restaurants et d’hôtels y abondent page après page.

Le 28 février 2011 par exemple, l’adjoint au recteur a soumis une demande de remboursement de 20 360 $ pour l’achat de quatre billets d’avion pour la Chine à partir de Bagotville. Un voyage auquel prenait également part le recteur.

À cela s’ajoutent d’autres dépenses totalisant de 7 133,86 $ uniquement pour ce voyage.

M. Gauthier est retourné en Chine un mois plus tard et à une autre occasion en mai 2011, ce qui représente plusieurs milliers de dollars pour l’établissement qui accuse un déficit de 2,7 millions.

Volet international

« On fait des dizaines de voyages à l’étranger par année. On est très présents au niveau international. On a 3 000 étudiants en Chine, au Maroc et en Amérique du Sud. Ça ne coûte pas un sou au gouvernement du Québec. C’est même très rentable pour l’université », a réagi lundi Jean Wauthier, directeur des affaires publiques.

L’UQAC compte 1 500 étudiants en Chine, où elle offre des cours dans quatre villes dans le domaine de la gestion de projets principalement.

Selon les explications fournies, ces activités relèvent du bureau de l’international que dirige M. Gauthier et qui possède un budget à part.

De 2006 à 2011, les activités à l’étranger ont généré des revenus de l’ordre de 15,6 millions de dollars. Si on soustrait les dépenses, il reste 6 millions dans les coffres, qui ont été versés aux fonds généraux de l’établissement dont le déficit atteignait 11 millions de dollars, il y a quelques années.

« Lorsque les étudiants chinois obtiennent leur diplôme, ils sont très fiers d’avoir le recteur et le directeur du bureau international présents. Alors, on se fait un devoir d’y être, même si ce n’est pas toujours facile et évident. Ce ne sont pas des voyages de plaisir, aller cinq jours en Chine pour donner des diplômes. »

Vols nolisés

Toutefois, il n’y a pas que les voyages en Chine qui retiennent l’attention.

L’année dernière, le recteur de l’UQAC s’est aussi rendu à Victoria, à Winnipeg, à Ottawa, à Montréal et à Paris. De plus, il a autorisé à deux reprises le nolisement d’un avion de Saint-Honoré à Sept-Îles au coût de 3 000 $ chaque fois.

Ces appareils ont servi à transporter des professeurs, solution plus économique que les lignes aériennes régulières, soutient M. Wauthier.

Pourtant, le recteur n’a pas hésité, lui, à se faire rembourser des frais de 1 579,28 $ pour un billet de dernière minute Bagotville-Montréal avec Air Canada.

Le clou de cette histoire va à M. Belley qui a acheté le 29 novembre une plume Montblanc pour le montant de 609,50 $, cadeau destiné au vice-recteur pour souligner ses 35 ans de service.

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